Le monde de l’entreprise se mobilise pour la propreté publique
Conscient que la malpropreté est une source de désagrément pour bon nombre de citoyens, le monde de l’entreprise (Comeos, FEVIA, FIEB, les Brasseurs Belges et Fost Plus) veut apporter sa contribution au débat en cours sur la propreté publique avec ses propres réflexions et actions. Les actions envisagées s’inscrivent pleinement dans les initiatives existantes de lutte contre la malpropreté organisées par les pouvoirs publics et ont pour ambition de faire du respect de la propreté publique une norme socialement acceptée et largement partagée.
Pour un changement de mentalité durable
Changer les mentalités implique un travail de fond sur le long terme. C’est pourquoi, le monde de l’entreprise, dans son ensemble, veut s’engager pour plus de propreté. Le secteur privé n’entend nullement se substituer aux pouvoirs publics pour lutter contre la malpropreté, mais plutôt s’engager à leurs côtés dans cette lutte afin de la renforcer. En effet, il existe déjà des initiatives remarquables de part et d’autre de la frontière linguistique, qu’il s’agisse de indevuilbak en Flandre ou Be Wapp en Wallonie. Ces initiatives prouvent peu à peu leur efficacité. Il convient maintenant de les renforcer afin de faire la différence.
Renforcer l’existant pour marquer des points
Les ingrédients pour lutter contre la malpropreté sont multiples. Le monde de l’entreprise plébiscite surtout de renforcer l’infrastructure (poubelles publiques, matériel de nettoyage, organisation logistique,...), la participation citoyenne (action de nettoyage par exemple), la sensibilisation (faire de la propreté publique une norme à respecter), l’entretien de l’espace de vie (suppression des chancres) et enfin, la répression (mettre fin au sentiment d’impunité).
Le monde de l’entreprise souhaite prendre part à une réflexion avec les autorités publiques pour parvenir à définir ensemble les mesures qui pourront être durablement efficaces contre la malpropreté.
En se montrant prêt à investir de manière conséquente, le monde de l’entreprise est persuadé que la Belgique, qui fait déjà figure d’élève modèle en matière de recyclage, le deviendra prochainement en matière de propreté publique. « Lutter contre la malpropreté ne doit pas pour autant pénaliser le consommateur ou la compétitivité de nos entreprises, ni mettre à mal les performances du système de collectes sélectives existant. Pour changer durablement les comportements, nous sommes convaincus que rien ne vaut une approche globale et intégrée, fondée sur l’implication de tout un chacun » explique William Vermeir, administrateur délégué de Fost Plus.
Un engagement sur le terrain
La volonté du monde de l’entreprise de faire bouger les choses se traduit aussi par la signature d’engagements de fédérations et d’entreprises à lutter à leur niveau contre la malpropreté. Très concrètement, il s’agira pour les signataires d’inciter leur personnel à participer à des actions de nettoyage, de sensibiliser les sous-traitants au respect de la propreté, de placer des poubelles en nombre suffisant… « L’industrie est prête à s’engager résolument et de manière responsable pour plus de propreté. Nous espérons que le monde politique prendra nos suggestions et nos efforts au sérieux plutôt que d’essayer d’imposer un système de consigne coûteux, laborieux et probablement inefficace pour aboutir à une Belgique plus propre », conclut Chris Moris, directeur général de FEVIA.
Dès ce samedi, une série d’actions de terrain, menée par les entreprises, démarrent afin de conscientiser travailleurs et grand-public à l’importance de maintenir un environnement propre.